par Denyse Côté et Étienne Simard, Université du Québec en Outaouais
Le Québec, on le sait, a connu dans la deuxième moitié du XXe siècle un mouvement social et politique qui a radicalement transformé son échiquier politique, économique et social, de même que sa culture. Cette communication a pour but de présenter la difficulté d’émergence de nouvelles utopies dans le cadre du système qui en a résulté. La génération radicale des années 1960 et 1970 aura en effet laissé derrière elle des structures, une culture politique et un discours qui occupent l’espace social et laissent peu de place à l’innovation.
Comment les nouvelles générations de militants radicaux y font-ils leur place? Comment se situent-ils face aux politiques et discours socio-démocrates issus de ce demi-siècle d’histoire québécoise et au virage néolibéral déjà bien entamé? Quels espaces peuvent-ils investir? Quels blocages rencontrent-ils? Voilà les questions auxquelles cette communication tentera de répondre. Cette analyse sera ancrée dans un contexte régional et d’une analyse critique de l’approche néolibérale de la décentralisation du gouvernement et de la lente corporatisation de la société québécoise.
Cette communication a été publiée dans le numéro de janvier 2010 d'AmeriQuests en page web et en format PDF. Notez que ce numéro inclut également History as a Political Act': 100 Years of US Empire 1898-1998 and Radical Hopes for the Future, un texte rédigé à partir d'une entrevue du regretté Howard Zinn réalisée en 1998 par Raymond Lotta.