Alors que les inégalités entre hommes et femmes font preuve d'une résistance remarquable, une multitude d'initiatives locales animées par des femmes mêlent actions économiques et solidarités en vue d'un accès plus juste aux droits économiques, sociaux et politiques. Entrepreneuriat collectif, coopératives de production ou de consommation, commerce équitable, finance solidaire, services de proximité, gestion de services collectifs... : partout dans le monde, les femmes se mobilisent. Comment interpréter de telles initiatives? Faut-il y voir uniquement de la résistance ou esquissent-elles un meilleur développement et une plus grande justice sociale? Palliatif des défaillances du marché et des échecs des politiques publiques ou réinvention de l'économique et du développement? Lutte contre les inégalités entre hommes et femmes ou maintien du statu quo? Ces questions sont au centre de Femmes, économie et développement. De la résistance à la justice sociale, où des acteurs sociaux et des chercheur-es croisent réflexion théorique et études de cas.
À partir d'exemples tirés d'Amérique du Sud, d'Afrique, d'Asie et d'Europe, cet ouvrage met en évidence la force et le dynamisme de ces initiatives, leur potentiel d'innovation et de créativité, mais aussi leur extrême vulnérabilité, leurs incertitudes et leurs contradictions. Dans un contexte d'inégalités grandissantes, la question du rôle et de la place de ces initiatives est un enjeu fondamental pour la construction sociale d'une alternative à la mondialisation libérale.
Sous la direction d'Isabelle Guérin, Madeleine Hersent et Laurent Fraisse. Avec la participation de Nedda Angulo, Sophie Charlier, Aurélie Damamme, Florence Degavre, Naila Kabeer, Santosh Kumar, Miriam Nobre, Benoît Prévost, Pierrette Rita-Soumbou, Magalie Saussey, Christine Verschuur, Taís Viudes de Freitas et Denyse Côté, qui publie un article intitulé Difficiles convergences : mouvement des femmes et économie sociale, l’expérience québécoise.