Le 1er juin 2006, la Finlande célébrait l’avènement il y a un siècle d’une démocratie parlementaire parmi les plus progressistes de son temps, consacrant le suffrage universel et, pour la première fois au monde, les mêmes droits politiques aux femmes qu’aux hommes.
Sept ans avant les Norvégiennes, 38 ans avant les Françaises, 66 ans avant les Suissesses, les Finlandaises furent en effet les premières en Europe à obtenir le droit de vote et les premières au monde à obtenir à la fois le droit de vote et d’éligibilité. Avant la Finlande, la Nouvelle-Zélande et l’Australie avaient autorisé les femmes à voter dès 1893 et 1902 respectivement, mais sans leur accorder le droit de briguer un mandat électif (Nouvelle-Zélande) ou à des conditions discriminatoires (Australie). Notons que ces pays étaient précédés par certains États américains : le Wyoming en 1869, le Colorado en 1893, l'Utah en 1895 et l'Idaho en 1896.
Dès les premières élections législatives de 1907, 19 femmes faisaient leur entrée au parlement finlandais. Un siècle après l’instauration du suffrage universel, la Finlande fait toujours partie des pays les mieux placés pour ce qui est de la présence des femmes en politique. Présidé depuis 2000 par une femme, Tarja Halonen, ce pays arrive en 5e position pour le nombre de députées avec 76 femmes sur 200 élu-es, soit 37,5%, selon l’Union interparlementaire. En tête du palmarès, le Rwanda (48,8%) devance la Suède (45,3%), le Costa Rica (38,6%) et la Norvège (37,9%). Loin derrière, l’Allemagne pointe à la 16e place (31,8%), le Canada à la 44e (20.8%) et la France à la 85e (12,2%).
Sources : droitpublic.net, 01.06.2006, Wikipédia, Cliotexte
Pages reliées :
Paradis des femmes?, Malika Maclouf, 14.11.2005
Les femmes et la politique, Anu Pylkkänen, 01.1997