La situation des femmes et les rapports entre les sexes ont profondément changé depuis 30 ans. Certes différemment dans le monde et dans les diverses régions de la francophonie. Différemment aussi dans un même pays selon l'appartenance de classe et du groupe ethnique en cette ère de migration du Sud vers le Nord et de l'Est vers l'Ouest. Lancés à Montréal le 24 octobre 2007, les Actes du 4e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie plurielle, rédigés sous la direction de Marie-Blanche Tahon, sont présentés en trois tomes. Ils traitent de luttes des femmes pour leur libération et de conséquences qu'elles n'avaient pas prévues.
Les textes du premier tome, "Des frontalières", balisent des réflexions autour des journées thématiques sur "femmes et famille entre science et droit", "rapports de sexe, identité et francophonie", "justice, ONG et gouvernance" et "les femmes dans la cité et dans la ville". Regards qui empruntent à la biologie, au droit, à la psychanalyse, à la littérature, à la sociologie, à la science politique, pour jeter un éclairage sur la situation des femmes dans la francophonie plurielle et tenter de faire émerger des contacts entre les frontières.
Le deuxième tome, "Famille et rapports de sexe", traite de l'accouchement, de l'avortement, de la contraception, du divorce, du mariage et de la recomposition familiale, des relations de couple, aux quatre coins de la francophonie : le Brésil, la France, la Grèce, le Sénégal, la Suisse et le Québec. Situations forcément différentes et pourtant questions communes susceptibles d'élargir la réflexion transfrontalière face à une institution, la famille, partout remise en cause, avec les premiers balbutiements de l'égalité des sexes.
Enfin, dans le dernier tome, "Les femmes entre la ville et la cité", est abordé l’espace public, lieu de passage et d’échanges, dans le but de susciter le développement de recherches et d'analyses qui croiseront une approche liée à la conquête des droits politiques par les femmes – la cité – et une approche qui mesure les conséquences du fait que, désormais, la moitié de la population mondiale, elle-même composée de 50% de femmes, réside en ville. Ce recueil est à l'image de la francophonie plurielle sans limites : il nous transporte à Liège, à Marseille, à Montréal, à Rabat, à Rennes, à Paris; en Belgique, en France, en Mongolie, dans l'Union européenne et aussi au Québec.
Marie-Blanche Tahon est professeure au département de sociologie et d'anthropologie à l'Université d'Ottawa. Ses champs de recherche articulent la politique, la famille et les rapports de sexe. Elle était responsable de l’organisation du 4e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie plurielle.
Source : Éditions du remue-ménage, 24.10.2007
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