Malgré la prospérité que connaît le Canada, certaines catégories de femmes n’en profitent pas. Au contraire, elles sombrent davantage dans la pauvreté et l’exclusion. Ces femmes sont autochtones, chefs d’une famille monoparentale, âgées, handicapées, de couleur, immigrantes, réfugiées ou sans papiers. Pendant 10 ans, les gouvernements ont réduit leurs dépenses sociales et adopté des mesures punitives. Ces actions n’ont pas réussi à s’attaquer aux causes systémiques profondes de la pauvreté persistante des femmes. Leurs solutions axées sur le marché découlent d’une vision qui néglige les différentes raisons pour lesquelles les gens sont pauvres ou le deviennent. Cette vision véhicule également des préjugés au sujet des personnes vivant dans la pauvreté. Depuis quelques années, l'Institut canadien de recherches sur les femmes (ICREF) poursuit une réflexion sur ce que signifie la justice économique et sociale pour les femmes et imagine de nouvelles solutions pour régler les problèmes complexes de la pauvreté et de l’exclusion.
C'est dans ce contexte que l'ICREF publiait au cours de l'hiver 2008 quatre études de cas sur des situations concrètes qui montrent comment des femmes parviennent à résister à la pauvreté et à l’exclusion. Plus spécifiquement, ces études traitent de la contribution de Québécoises à l’adoption de la Loi contre la pauvreté et l’exclusion sociale, de femmes autochtones et de leurs communautés sur le chemin de la guérison, des Filles d’action qui sensibilisent les jeunes à la justice sociale et de modèles d’organisation intersectoriels de féministes du Sud. Ces études sont incluses dans la série Nouveaux regards sur la justice économique et sociale qui s’adresse à toutes les personnes à la recherche de stratégies globales pour lutter contre la pauvreté et donner plus de pouvoir aux femmes privées d'une vie décente et satisfaisante.
Page reliée : L'impact des programmes sociaux : des femmes à faible revenu racontent, ORÉGAND, 17.12.2007