En octobre, le syndicat qui représente les scientifiques du gouvernement canadien lançait une campagne visant à mettre en valeur la science au service du bien collectif. « Les scientifiques du gouvernement fédéral ne ménagent pas leurs efforts pour assurer la protection des Canadien-nes, préserver l’environnement et veiller à la prospérité de notre pays, mais ils sont confrontés à des ressources de plus en plus limitées et à des décisions politiques déconcertantes », affirme Gary Corbett, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. L’Institut compte 59 000 membres des gouvernements fédéral et provinciaux, dont 23 000 professionnel-les qui offrent, parmi divers produits tirés de la recherche, des services de recherche scientifique, d’évaluation et de conseil pour l’élaboration de politiques judicieuses.
La récente décision d’abolir le questionnaire détaillé obligatoire du recensement s’ajoute à la tendance inquiétante à s'écarter des politiques fondées sur des données probantes. Des règles contraignantes limitent l’accès des médias et du public aux scientifiques, alors que des compressions budgétaires dans les domaines de la recherche et des contrôles réduisent la capacité du Canada de s’occuper des menaces sérieuses et de saisir les occasions.
Un nouveau centre d’information et d’action en ligne SciencePublique.ca met en vedette des entretiens avec des professionnel-les qui pratiquent la science pour le bien collectif, des expert-es qui comprennent l'importance vitale de ce travail et des personnes dont la vie a été marquée par la science publique.
Ce site fait partie d’une campagne plus vaste dont l’objectif est de souligner l’importance de la science pour le bien collectif et de mobiliser les scientifiques et le public afin de convaincre les politicien-nes à s’engager fermement envers des politiques qui soutiennent la science publique.
« Nos membres sont très fiers du travail qu’ils effectuent en tant que scientifiques indépendants et exempts de partisanerie. Nous allons les aider à se faire entendre », ajoute M. Corbett. Leurs réalisations scientifiques touchent la vie quotidienne des Canadien-nes et ne peuvent être accomplies par l’industrie ou les universités. »
Source : sciencepublique.ca, 18.10.2010