Dans leur Déclaration sur la hausse des droits de scolarité et son impact sur les femmes, les membres de l’Institut Simone-De Beauvoir prennent position sur la décision du gouvernement québécois d’autoriser une hausse de 1 625 $ des droits de scolarité du premier cycle universitaire qui s’échelonnerait sur les cinq prochaines années.
Leur Déclaration rappelle les éléments suivants :
« • Envisager la problématique des femmes dans une perspective de politique sociale implique de dépasser les questions dites « féminines », comme le harcèlement sexuel et les garderies. Si de tels enjeux demeurent importants, il est essentiel de bien saisir l’incidence de l’ensemble des politiques sociales sur les femmes.
• Compte tenu de la disparité des salaires qui sévit toujours entre les hommes et les femmes, augmenter les droits de scolarité signifie que ces dernières continueront à payer davantage pour leur éducation et pour le remboursement de leurs dettes d’études pendant des décennies. Pareille mesure ne fera que perpétuer les inégalités existantes.
• Qui dit hausse des frais de scolarité, dit baisse de la diversité de la population étudiante, d’où l’amenuisement des possibilités d’apprentissage qui affectent autant les étudiantes et étudiants que les membres du corps professoral. Nous voulons des politiques sociales favorisant l’accès universel à l’université, qui amène la diversification des classes et l’enrichissement des échanges.
• Toute politique sociale qui restreint l’accès des femmes à l’université est à rejeter.
• Le Québec dispose des ressources financières pour favoriser l’accès égal des femmes et des hommes à l’université. Le temps est venu d’engager un débat de fond sur la manière dont le gouvernement doit allouer ses ressources en vue de faire de l’accès équitable aux études universitaires une priorité politique. »
Sites web reliés : www.droitsdescolarite.ca (point de vue des étudiant-es) vs www.droitsdescolarite.com (celui du ministère de l'Éducation).