C'est le 8 juillet 2013, lors du colloque « En avant toutes! », qu'avait lieu cette intéressante table ronde animée par Benoît Duquesne, avec Michèle Cotta, journaliste et écrivaine, et Marlène Coulomb-Gully, sociologue des médias à l'Université Toulouse-Le Mirail. D'après les recherches de celle-ci sur les rapports entre politique, médias et genre, la représentation des femmes politiques par les médias se caractérise par leur invisibilité (à compétence égale); quand elles sont visibles, on les renvoie à leur statut de femme, les nomme par leur prénom, les surnomme (elles seraient muses, pasionarias, égéries ou walkyries), les soupçonne d'hétéronomie (on cherche l'homme derrière elles) et les fait passer par un processus de requalification (par exemple, plutôt que de dire qu'elles ont du caractère comme on le fait pour les hommes politiques, on dira qu'elles ont un mauvais caractère).
Notez que les six premières minutes de la vidéo présentent un pertinent montage d'extraits d'entrevues réalisées depuis 1965.