Les changements au Code canadien du travail dans le projet de loi C-4 éliminent les protections existantes pour le système reproducteur des travailleuses de la fonction publique fédérale, s'inquiète l'AFPC (Alliance de la Fonction publique du Canada). Son analyse du projet de loi révèle qu'elles n'auront plus le droit de refuser un travail dangereux qui les exposerait à des solvants organiques, des produits mutagènes, tératogènes ou cancérigènes, ou des radiations ionisantes, des bactéries et des virus.
Selon la définition actuelle du Code du travail, il y a danger si on est exposé à des matières dangereuses pouvant causer des maladies chroniques, mais aussi à des situations susceptibles d'avoir des effets à long terme sur le système reproducteur. Dans le texte du projet de loi C-4, la définition de danger n'inclut que les menaces « imminentes ou sérieuses pour la vie ou pour la santé de la personne ». Les mots systèmes reproducteurs ont été retirés du texte de la loi.
En tant que ministre du Travail, Kellie Leitch est responsable du Code canadien du travail; elle est également ministre de la Condition féminine. « Est-ce qu'elle est vraiment en train de retirer aux femmes la possibilité de se protéger des menaces qui pèsent sur leur santé reproductive? », s'interroge Larry Rousseau de l'AFPC.
Source : AFPC, 12.12.2013
Pages reliées :
Un recul de 50 ans pour les fonctionnaires fédéraux, Larry Rousseau, 09.12.2013
Loi C-4 : les syndicats fédéraux contesteront devant les tribunaux, Le Droit, 11.12.2013