Selon l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2011, 12,2% des ménages vivent une insécurité alimentaire de faible à grave, ce qui représente 3,9 millions de personnes. Cette récente présentation (dont voici le PowerPoint en français) de Lynn McIntyre, directrice scientifique adjointe de l’Institute for Public Health et présidente de l’Association canadienne de santé publique, porte sur la méthode d’analyse et les résultats d’un projet qui s’attarde à la définition de ce problème politique. Elle part du principe que la façon dont on le cerne et le définit est fondamentale dans son traitement. En effet, la formulation choisie fait en sorte que certaines solutions et politiques sont privilégiées en dépit de leur inefficacité.
Les transcriptions des débats de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse, de la Colombie-Britannique et du gouvernement fédéral tenus de 1996 à 2012 ont été étudiées. On y apprend comment l’insécurité alimentaire est définie dans les documents publics et de quelle façon elle est formulée en tant que problème politique. Mme McIntyre expose les différentes formulations qu’elle a répertoriées ainsi que les efforts à engager pour concevoir des politiques qui permettraient de mieux combattre l’insécurité alimentaire en s’attaquant au « problème de sa formulation ».
En complément, dans cette conférence présentée à TEDxCalgary 2013, Mme McIntyre parle d'une solution largement privilégiée pour lutter contre l'insécurité alimentaire : les banques alimentaires, alors que celles-ci obscurcissent notre capacité de reconnaître que notre filet de sécurité sociale est un échec.
Source : Centre Léa-Roback, 07.01.2014