Ce montage de Rachel Magloire (réalisé avec des images des Productions Fanal et d'EnfoFanm) était présenté le 12 janvier à Port-au-Prince dans le cadre des commémorations en hommage aux militantes féministes Myriam Merlet, Magalie Marcelin et Anne-Marie Coriolan que la Coordination nationale de plaidoyer pour les droits des femmes (CONAP) tenait dans les locaux de Solidarite Fanm Ayisyen (SOFA). Voir aussi cette photo.
Ayibobo pou Magali Marcelin, Myriam Merlet ak Anne Marie Coriolan, 3 militan fanm. Nou pa p janm bliye yo, menm jan ak tout lòt viktim 12 janvye 2010 yo, espesyalman Gina, Myrna, Nicole, etc. Lèt pou feminis ki tonbe nan tranblemandtè 12 janvye 2010.
Marie Frantz Joachim de SOFA et Daniele Magloire de Kay Fanm ont lu un texte dont voici un extrait :
« Le 12 janvier 2010 a vu disparaître plus de 200 000 personnes, en particulier à Port-au-Prince, Léogane, Jacmel, Petit-Goâve et Grand-Goâve.
Nous sommes les parentes, les amies, les collaboratrices, les voisines des milliers de femmes emportées.
Nous sommes les sœurs de combat d’Anne-Marie Coriolan, Magalie Marcelin et Myriam Merlet.
Nous sommes des féministes qui voulons saluer la mémoire de nos compatriotes, en particulier celle des femmes qui ont contribué à construire le mouvement féministe haïtien.
Tant et aussi longtemps que des femmes porteront les idéaux du féminisme en Haïti, tant et aussi longtemps que des femmes s’élèveront pour combattre les discriminations et les inégalités, le mouvement sera toujours vivant. Et il l’est bien.
Nos pertes sont nombreuses et la douleur est terrible. C’est justement pour cela que nous qui avons survécu au séisme, nous nous devons d’échanger, de partager nos idées. Nous devons parler pour supporter la douleur. Nous devons nous parler pour trouver la force de continuer à nous tenir debout, afin de pouvoir travailler pour qu’Haïti elle-même se redresse bien droite, comme un palmier royal.
Commémorer le 12 janvier, c’est une manière d’attester de notre indéfectible engagement dans la promotion et la défense des droits des femmes, l’accompagnement des groupes de femmes, la solidarité avec les organisations citoyennes et le mouvement populaire, en vue de construire une Haïti souveraine, socialement juste, solidaire et respectueuse des droits humains de toutes et de tous. »