Le 24 février 2015, l’ORÉGAND, en collaboration avec le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et le CR04 de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF), offrait une conférence au cours de laquelle Madame Anne-Renée Gravel, PhD., diplômée de l’UQO et professeure à la Télé-Université, présentait les résultats de ses recherches portant sur le retrait préventif des travailleuses enceintes rattachées aux centres hospitaliers québécois.
L’application du droit de retrait préventif de la travailleuse enceinte en milieu de travail a été étudiée par les chercheuses De Koninck et Malenfant. Celles-ci ont fait ressortir une résistance persistante de la part des directions d’entreprises à gérer le retrait préventif et à faire les modifications adéquates dans l’organisation du travail pour faciliter la conciliation du travail et de la grossesse. Dans le cadre de cette conférence, Madame Gravel explique comment la perspective théorique féministe des rapports sociaux de sexe combinée à la démarche ergonomique québécoise peut faciliter les transformations organisationnelles dans le but de rendre le travail durant la grossesse sain et sécuritaire pour la travailleuse enceinte. La conférence s’appuie sur une recherche qualitative menée auprès de 10 centres hospitaliers de soins généraux de trois grandes régions du Québec. Dix gestionnaires et neuf représentantes syndicales responsables des dossiers de retrait préventif ont été questionnés, et 28 infirmières ont raconté leur expérience de l'application de leur droit de retrait préventif.