Ottawa n’évalue pas avec rigueur l’impact qu’ont ses politiques et programmes en fonction du sexe, conclut le vérificateur général du Canada dans son rapport publié le 2 février. Le gouvernement fédéral, qui s’était engagé à intégrer l’analyse comparative entre les sexes (ACS ou encore ADS) à son processus décisionnel il y a 20 ans auprès de l'ONU, a encore du chemin à faire. Seuls quelques ministères et organismes ont instauré un cadre d’ACS et les entités qui en ont un ne réalisent pas toujours des analyses exhaustives. Par conséquent, les impacts des politiques et des mesures législatives selon le sexe ne sont pas toujours intégrés aux décisions du gouvernement.
Cette situation s'explique entre autres parce que l’ACS demeure optionnelle et en raison de « l’absence d’exigences établies par le gouvernement », a signalé le vérificateur. La ministre de la Condition féminine, Patty Hajdu, s’est engagée à faire progresser le dossier. Il n’est cependant pas question de contraindre l’ensemble des ministères et organismes à mener des ACS de façon systématique, a-t-elle précisé.
Source : Mélanie Marquis - La Presse canadienne, 03.02.2016