À l’instar de l’entreprise privée et de nombreux États, l’État québécois s’appuie de plus en plus sur l’« organisation en réseau » pour la réalisation des services publics. Dans les services d’aide à domicile, cela se traduit notamment par l’externalisation d’une partie importante du travail vers des entreprises privées ou des organismes à but non lucratif. Ainsi, l’État demeure maître-d’œuvre des services, mais n’a plus à assumer les obligations juridiques de l’employeur à l’égard des travailleuses — car il s’agit ici d’une majorité de femmes immigrantes — telles la négociation collective de leurs conditions de travail avec le syndicat attitré. Une analyse de Louise Boivin (aussi offerte en format PDF), professeure au département de Relations industrielles de UQO et membre de l'OREGAND et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF).