Une équipe indépendante a mené une recherche sur les situations de harcèlement et de violences sexuelles en milieu universitaire, sous la direction de Manon Bergeron, professeure au Département de sexologie de l’UQAM. Intitulée Sexualité, sécurité, interactions en milieu universitaire – Ce qu'en disent étudiants.es, enseignant.es et employé.es, elle vise à mieux comprendre le phénomène en documentant les manifestations concrètes de violence, leur contexte et leurs conséquences. Entre le 19 janvier et le 31 mars, 8733 personnes qui travaillent ou étudient sur l’un des six campus visés par le projet - l'UQO, l'UQAM, l'UQAC, l'ULaval, l'UdeS et l'UdeM - ont répondu à un questionnaire en ligne.
Les résultats étaient dévoilés lors du congrès de l'ACFAS qui vient d'avoir lieu. Une personne sur trois a rapporté avoir été victime de violence sexuelle depuis son arrivée à l’université. La très forte majorité de ces actes n’ont pas été dénoncés. La victime typique est une étudiante de premier cycle (60%) et son agresseur est, dans 70% des cas, un ou des étudiants.
Pour en savoir plus :
Violences sexuelles : les universités devront revoir leurs façons de faire, Isabelle Pion, La Tribune, 10.05.2016
Un portrait troublant, Rima Elkouri, La Presse+, 10.05.2016
Les victimes se butent même à leurs proches, Jessica Nadeau, Le Devoir, 11.05.2016
La violence sexuelle, un fléau à l’université, Jessica Nadeau, Le Devoir, 10.05.2016
Enquête sur six campus, Claude Gauvreau, Actualités UQAM, 18.01.2016