Organisée par l’ORÉGAND en partenariat avec le RéQEF, cette conférence-midi avec Lili Djoinga, doctorante en sciences sociales appliquées à l’UQO et membre du RéQEF, avait lieu le 26 septembre 2017 à l’UQO. Le confiage est une pratique qui consiste à transférer les enfants chez d’autres parents par solidarité familiale dans un objectif général de faciliter leur ascension socioéconomique. Cette pratique est toujours d’actualité en Afrique subsaharienne. Le bien-fondé du confiage pour les enfants, d’une part, et son apport pour les familles impliquées, d’autre part, attirent l’attention de chercheur.es de disciplines variées.
La proportion de jeunes filles confiées semble avoir grandement augmenté au fil des années. D’un côté, on a des familles qui ne sont pas en mesure de scolariser leurs filles et, de l’autre, des familles qui peuvent les accueillir et leur offrir cette scolarisation. Le choix d’une jeune fille à la place d’un jeune garçon, par les deux familles impliquées dans le confiage, conduit à penser que la jeune fille reste la plus exposée à la non-scolarisation en Afrique subsaharienne. De l’autre côté, la jeune fille confiée semble représenter un intérêt économique majeur pour la famille hôte à travers les services qu’elle pourra leur rendre en retour.
Mme Djoinga fait ici une lecture du confiage en abordant son évolution en lien avec l’évolution du contexte de vie dans lequel il continue d’être pratiqué.