Le gouvernement Trudeau a mis en place des politiques féministes, mais il doit les soutenir en consacrant davantage d'argent s'il veut faire une différence durable, selon Oxfam Canada dont le Feminist Scorecard 2019 évalue les mesures prises entre mars 2018 et février 2019 pour progresser de manière significative vers l'équité entre les sexes. Alors que les propos féministes du gouvernement libéral se sont traduits par de nouvelles politiques et initiatives - dont la Loi sur l’équité salariale, l'introduction de la première loi sur la réduction de la pauvreté, la création du ministère des Femmes et de l'Égalité des genres et le doublement du financement des groupes de femmes - du financement se fait toujours attendre pour des services de garde et la réduction de la violence sexiste.
Ces résultats font écho à certains de ceux contenus dans un nouveau rapport du Centre canadien de politiques alternatives. The Gender Gap in Canada’s 26 Biggest Cities examine les progrès accomplis par les villes canadiennes - dont Gatineau, Sherbrooke, Québec et Montréal - dans la réduction de l'indice de l'écart entre les sexes dans plusieurs domaines liés aux droits fondamentaux. Le rapport révèle que des politiques progressistes ont été mises en place au niveau fédéral pour améliorer l'équité entre les sexes, mais que des disparités persistent dans les grandes villes. Les femmes continuent d'être sous-représentées dans les gouvernements municipaux, à être moins bien payées et elles ne sont toujours pas promues à des postes de direction supérieurs aussi souvent que les hommes. Les niveaux de violence à leur égard ont également augmenté.
Sources : La Presse Canadienne, Oxfam Canada et CCPA, 05.03.2019