ORÉGAND

Pas de développement sans égalité femme-homme

Le 5 mai 2016, Relais-femmes organisait une table ronde sur la question de l'égalité entre les femmes et les hommes comme levier de développement social et économique. Lise Gervais de Relais-femmes mettait en lumière les perceptions et appréhensions des femmes par rapport aux questions économiques. Jennifer Beeman faisait un rappel historique des avancées du mouvement des femmes en ce qui a trait à l'obtention de mesures favorisant le développement socio-économique.

Propositions féministes pour une économie juste

L’Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID), le Center for Women's Global Leadership (CWGL) et le Réseau de développement et de communication des femmes africaines (FEMNET) proposent un document de réflexion pour questionner les concepts traditionnels liés au développement. Il inclut également des propositions pour un programme féministe en faveur de la justice économique de genre et en matière de développement. Ces propositions sont formulées pour être discutées, débattues, mises en pièces, adaptées, adoptées ou encore pour en inspirer d’autres.

Genre et mobilités

Les femmes sont souvent désavantagées, les modèles de mobilité n'ayant pas été conçus pour elles, alors qu'elles n'utilisent pas l'espace de la même façon que les hommes. Avec Sophie Louargant, que nous avons eu le plaisir de recevoir lors du séminaire international sur les études de genre et le développement régional, Genre du territoire, qui avait lieu à l'UQO les 18 et 19 mai.

Ce film a été réalisé pour présenter les travaux de recherches et de formation sur le thème du genre et des mobilités, conduites entre l'Université de Grenoble Alpes,l'UMR PACTE et les collectivités territoriales dans la métropole de Grenoble. Il a été réalisé par le Canopé Grenoble dans le cadre du programme ARC7 de la Région Rhône-Alpes et du Gis Genre CNRS sous la responsabilité scientifique de Sophie Louargant.

Une première Conférence internationale interdisciplinaire de recherche sur le genre à l'UniQ

Sur facebook.com/haitigenre et @haitigenre, on peut consulter des photos et des extraits vidéos qui donnent un aperçu de la Conférence internationale interdisciplinaire de recherche sur le genre, qui avait lieu à l’Université Quisqueya (UniQ) de Port-au-Prince les 28 et 29 avril 2016. Plus d'une quarantaine de conférencières et conférenciers provenant principalement d’universités haïtiennes mais aussi d’universités étrangères, des Antilles, du Canada, de France et des États-Unis y ont discuté tant de courants d’idées, de recherches, de création littéraire, de phénomènes sociaux, politiques et économiques que de politiques publiques et de pratiques d’intervention.

Genre, développement et territoire : pratiques anciennes et nouvelles sémantiques

Cynthia Mara Miranda, Denyse Côté, Milena Barroso, André Estácio

Gênero, Desenvolvimento e Território: novas semânticas e antigas praticas

Publié aux Presses de l'Université d'État de l'Amazonie en 2015, ce livre dont le titre français se lit « Genre, développement et territoire : pratiques anciennes et nouvelles sémantiques » est une première au Brésil. On y jumelle en effet pour la première fois la question du genre et du territoire. Issu d’une collaboration entre chercheures du Núcleo de Estudos das Diferenças de Gênero (NEDiG) de l'Université de Torcantins (Brésil) et de l'Observatoire sur le développement régional et l'analyse différenciée selon les sexes (ORÉGAND) de l'Université du Québec en Outaouais, ce livre met aussi en lumière une collaboration avec le laboratoire CNRS PACTE-Territoires de Grenoble : Sophie Louargant y signe la postface sur les croisements des concepts genre, de territoire et d’altérité, tandis que Denyse Côté se penche sur la concertation entre associations féministes locales et dispositifs institutionnels territoriaux.

Les lois limitant l’intégration économique des femmes restent très répandues dans le monde

L’édition 2016 du rapport Women, Business and the Law du Groupe de la Banque mondiale révèle que, dans de nombreuses économies, de multiples obstacles juridiques empêchent les femmes d’améliorer leur situation économique, les excluent de certains emplois, limitent leur accès au crédit et les privent de toute protection face aux violences.

Ce rapport, qui étudie les réglementations défavorables aux entrepreneures et aux salariées, conclut que les femmes se heurtent à des restrictions à l’emploi dans 100 des 173 économies étudiées. Ainsi, dans 41 pays, elles ne peuvent pas accéder à certains emplois en usine; dans 29 pays, le travail de nuit leur est interdit, et dans 18 économies, elles doivent obtenir l’autorisation de leur époux pour pouvoir travailler. La moitié seulement des pays couverts par l’étude ont mis en place un congé paternité, et moins d’un tiers proposent un congé parental. Enfin, dans 30 pays, les femmes mariées ne peuvent pas choisir leur lieu de résidence et dans 19 économies, la loi les contraint d’obéir à leur époux.