En mémoire du 12 janvier 2010
Six ans depuis que le pays a été meurtri par le séisme du 12 janvier. Six ans depuis que nous portons la douleur de la brutale disparition des milliers de nos compatriotes des deux sexes. Six ans depuis que nous ne savons toujours pas le nombre exact de nos morts, ni tous leurs noms. Six ans depuis que des familles peinent à faire leur deuil, parce qu’elles ignorent ce qu’il est advenu des personnes qui n’ont pas été revues depuis ce jour tragique.
Nous pensons particulièrement à toutes les femmes emportées, à leurs familles et à leurs proches. Nous avons une pensée spéciale pour nos sœurs de combat disparues, notamment Anne-Marie Coriolan, Magalie Marcelin et Myriam Merlet. Des féministes qu’il aurait été si bon d’avoir à nos côtés en ces moments encore difficiles que traverse notre pays. Comme elles auraient tempêté en voyant un parlement mal élu et exclusivement masculin.